Une journée d’alpage

Berger n’est pas un simple métier. On est berger plus qu’on ne fait le berger.
Être seul face au troupeau n’est pas facile à gérer. Christelle me disait : « c’est comme une thérapie, parfois on pleure, parfois on rit. » Se sentir en mesure de ne pas être dépassé par ses émotions est une nécessité.
On peut y entrevoir un jeu d’intention complexe entre l’homme, l’animal et l’environnement les unissant.
Être berger est un travail sur les sens. La finesse de perception des formes, des sons, et des détails de chaque individu du troupeau que ce travail demande le rend extrêmement difficile. Le berger pénètre la conscience du troupeau. Ensemble, ils communiquent par la marche et entrent en symbiose. La photographie permet de cerner les petits détails de ces interactions.
Nous sommes le 26 Aout 2015, nous suivons Christelle en ce jour de brouillard. Aujourd’hui, elle emmène le troupeau vers le fond du vallon.