L’or de l’himalaya

Une farandole de couleurs sillonne la montagne. Loin des sentiers balisés, deux cents taches de couleurs vives, roses, bleues, vertes et jaunes grimpent le flanc des montagnes pour atteindre les quartiers de pâturage à 5000m d’altitude. La montagne en est constellée. Ces petits coins de montagnes, connus de tous pour le grand nombre de yarsagumbu qu’ils abritent, ce champignon mi plante, mi animal qui nourrie tout ces fantasmes, sont disputés quotidiennement. A la sortie de l’hiver, le Népal est immobilisé. Les écoles ferment, les habitants quittent leurs champs et leurs bétails, les villes les plus pauvres se vident. Tous se rendent sur les hauteurs. C’est une course qui commence ; une véritable ruée. Ces cueilleurs, nouveaux « chercheurs d’or », viennent des villes et des collines, des jungles et des plaines et ne connaissent pas cet environnement de haute montagne, dur et aride, ou l’imprudence et la fatigue peuvent être fatale.